De Gaulle – Adenauer
Le premier couple franco-allemand
Depuis
De Gaulle et Adenauer, les commentateurs font de la relation des chefs d’Etats
ou de gouvernements français et allemand une affaire d’amitié personnelle. D’où
l’abondante littérature sur les couples Giscard d’Estaing - Schmidt ou Mitterrand
– Kohl qui ont fonctionné et les couples Sarkozy ou Hollande - Merkel plus
ombrageux. Est-ce une affaire de séduction ou d’affinité ? Charles de
Gaulle et Konrad Adenauer étaient-ils fait pour être amis ? L’ont-ils été
d’ailleurs ? Pénétrés des devoirs de leurs charges et de ce que l’Histoire
leur imposait n’ont-ils tout pas tout simplement joué leur rôle.
En
tout cas, il ne faut pas voir la réconciliation franco - allemande et les
grandes avancées des années 1959-1963 à travers le prisme déformant et l’anachronisme
des débats actuels, ni tenter de deviner ce que ces hommes d’Etats auraient pu décider
ou faire aujourd’hui. Privilégions plutôt les actes et seulement les actes.
Or,
reçu à la préfecture de Metz, Charles de
Gaulle rendait en 1961 un hommage vibrant à Robert Schumann : « C’est vous qui avez commencé. Et nous avons
poursuivi votre œuvre… » (Le Figaro,
3 Juillet 1961, p.5). Il soufflait au passage les journalistes venus nombreux
et qui attendait une déclaration sur… l’Algérie. Le Général, à qui on prêtait
des sentiments violemment anti-européens, surprenait son monde avec un art
consommé du contrepied. Le règlement de la question coloniale allait pourtant de
pair dans son esprit avec celui de la question allemande ; il s’agissait
de rendre à la France à sa place au cœur des relations internationales.
Une culture commune.
D’une
certaine matière, De Gaulle et Adenauer appartiennent presque à deux
générations différentes. Le premier est né en 1876 et il a déjà dépassé la
trentaine lorsqu’il devient maire adjoint de Cologne en 1909. Charles de
Gaulle, qui a vu le jour à Lille en 1890, entre à peine à Saint-Cyr. Ce n’est
pas grand-chose mais cela compte en 1958. Celui que les Allemands appellent
« le vieux » (reportage ORTF du 7 septembre 1962) a atteint les 82
ans, un âge que De Gaulle considèrera plus tard et pour lui même comme un
naufrage. Pour lors, à 67 ans, il escompte seulement ne pas commencer une
carrière de dictateur.
En
1918, Adenauer est déjà un homme politique en vue, maire de Cologne et membre éminent
du Zentrum, le grand parti catholique allemand, et un interlocuteur des
autorités françaises pour la région rhénane. Maurice Barrès en parle comme d’un
honnête homme et il espérait qu’il fasse pencher la cause sécessionniste. Le 1er
février 1919, dans un discours resté célèbre, il reconnaît d’ailleurs les biens
fondés des craintes françaises et la possibilité d’un état rhénan. Mais sa
préférence va à une solution modérée, une république rhénane fédérée au Reich
qui ne verra pas le jour. Son envergure est déjà nationale car, de 1920 à 1933,
il préside le Conseil d’Etat de Prusse
A
la même époque, De Gaulle est un officier brillant, décoré pour sa bravoure ;
il prépare une étude approfondi sur les causes de la défaite allemande mais reste
totalement inconnu. Rapidement, il se brouille d’ailleurs avec le haut
commandement français. Mal classé à sa sortie de l’Ecole de Guerre, parce que
voulant trop penser de manière autonome, il se voit affecter en Rhénanie au
commandement des… installations frigorifiques de l’armée d’occupation. Pétain intervient
et lui obtient le commandement d’un bataillon de chasseurs à Trèves entre 1927
et 1929. S’il découvre la région, il la connaît déjà à travers les œuvres du
même Maurice Barrès notamment Le Génie du
Rhin.
Natif
du nord, parisien, De Gaulle est devenu de cœur et de raison un homme de l’Est. Nul doute que la conception de Barrès
d’une culture commune à la Lorraine et à la Rhénanie, base d’une réconciliation
des peuples et des civilisations (et non simplement des gouvernements), ait
touché le jeune officier. Peut-être, bien des années après, a-t-il encore en
tête les mots de l’académicien de Charmes quand, interrogé en conférence de
presse, il parle de l’Europe de Goethe et de Dante : « Dante, Goethe, Chateaubriand, appartiennent
à toute l’Europe dans la mesure où ils étaient respectivement et éminemment
Italien, Allemand et Français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils
avaient été des apatrides et qu’ils avaient pensé, écrit en quelque espéranto
ou Volapük intégrés » (reportage
de l’ORTF du 15 mai 1962).
Plus surprenant, quand De Gaulle part
pour Beyrouth en 1929, première expérience dans les colonies où il découvre
« avec des idées simples l’Orient
complexe », Adenauer adhère à la ligue coloniale allemande dont il
prend la présidence en 1931.
L’empreinte du catholicisme social.
Plus
que la paix des braves ou le respect des soldats – Adenauer n’avait pas
combattu en 1914 – c’est la culture qui rapprochait Adenauer et De Gaulle. Ils
sont tous les deux issus de la bourgeoisie catholique. De son père, De Gaulle
pouvait cependant revendiquer quelques quartiers de noblesse. Voilà qui aurait
peut-être plu à un junker poméranien, pas à un rhénan qui ressent encore comme une
souffrance l’annexion à la Prusse après 1814. Mais justement, en 1959, la
République Fédérale d’Allemagne a dix ans et c’est une Allemagne qui a perdu sa
partie orientale au profit de la République démocratique allemande et de la
Pologne. L’Allemagne de Bonn, c’est d’abord une Allemagne centrée sur le Rhin. Et
puis Adenauer a obtenu que la nouvelle capitale soit le plus à l’ouest
possible. Cette Allemagne aurait plu à Barrès (même si paradoxalement elle est
née au cours d’un processus inverse de celui qu’il avait espéré). De Gaulle
revenant rue Saint-Dominique et réinstallant la République après la Libération
de Paris et Adenauer créant les nouveaux ministères à Bonn, il existe un
certain parallélisme.
Le
père de De Gaulle, enseignant, était monarchiste et légitimiste mais cette
tendance qui aurait pu le conduire vers les extrêmes, vers Maurras et l’antidreyfusisme,
l’a en fait ramené vers le catholicisme social naissant de la fin du XIXe
siècle. A la suite de monseigneur Lavigerie, il s’est rallié par raison à la
République. Enfant, de Gaulle vit donc dans un milieu ou le mot République
n’est pas tabou (même si cette République a chassé les congrégations
enseignante et que De Gaulle doit aller poursuivre ses études chez les jésuites
en Belgique). Dans ce milieu, on lit Barrès mais aussi Péguy et on arrête
d’acheter l’Action Française
lorsqu’elle est condamnée par Rome. Malgré la vocation militaire naissante de
Charles ont soutient surtout l’innocence du capitaine Dreyfus. L’antisémitisme
n’a donc pas effleuré De Gaulle qui reconnait parmi ses maîtres en stratégie le
colonel Emile Mayer et demandera à René Cassin, « vieux prof de droit de gauche et juif », de donner une base
juridique à la France Libre. En 1923, Barrès pense que les catholiques rhénans auraient
plus à gagner avec une France achevant, grâce à l’Union Sacrée, de se réconcilier
avec ses propres catholiques (et ses congrégations) qu’avec des Prussiens
hésitant entre le Kulturkampf et la Révolution bolchevique. L’écrivain français
est sans doute au courant que Konrad Adenauer a du lutter en 1919 contre un
Soviet à Cologne. Cette année là, De Gaulle combat aussi mais directement les soviétiques et en Pologne.
Et
puis le programme du C.N.R. mis en œuvre par De Gaulle en 1945 ou son idée de la
participation, décriée tant par la
droite traditionnelle que par la gauche qui y voyait parfois une forme de
crypto-fascisme (puisque de Gaulle voulait y faire converger les deux France), sont-ils si éloignée de l’expérience conduite
en Allemagne à partir de 1949, cette économie sociale de marchée voulue par
Konrad Adenauer et son ministre des finances Ludwig Erhard. En 1966, De Gaulle
reçoit ce dernier, successeur d’Adenauer.
Le temps des responsabilités.
De Gaulle comme Adenauer ont gouverné
longtemps leurs peuples respectifs, douze ans en deux fois pour le premier,
presque quinze pour le second, suffisamment de temps pour les marquer de leur
empreinte et susciter, à terme, une certaine envie de changement. De Gaulle en
mai 68, Adenauer quelques années plus tôt, au cours de son quatrième mandat,
subirent en effet une certaine usure du pouvoir.
Et
puis de Gaulle est un officier. Même s’il a rétabli plusieurs fois la légalité
républicaine, comme il le dit dans sa célèbre conférence de presse de 1958, il
affronte les critiques de ceux qui voient en lui / ou fond semblant de voir
comme le François Mitterrand du Coup
d’Etat permanent, un apprenti dictateur. Son retour au pouvoir, légal sur
la forme, n’a été possible que grâce à la question algérienne et De Gaulle a
laissé faire ceux qui préparaient l’opération Résurrection. En 1961, il subit une tentative de coup d’Etat
militaire de la part des « quatre
généraux fanatiques et factieux » d’Alger, une chose impensable dans
une Allemagne où sont stationnées des troupes alliées. Et pourtant certains
généraux de la Bundeswehr avaient eu un passé au sein de la Wehrmacht avant
1945 (l’ancien chef d’Etat Major de Rommel est alors commandant des forces de
l’O.T.A.N. pour le Centre Europe). Chose peu connue, comme De Gaulle à l’époque
du Petit-Clamart et des commandos delta de l’O.A.S., le vieux a aussi été victime
de tentatives d’attentat. En 1952, des anciens de l’Irgoun tentent en effet de
l’assassiner afin d’empêcher le rapprochement entamé entre l’Allemagne et
Israël, rapprochement négocié en grande partie par Shimon Peres et qui va
permettre de développer l’appareil industrialo-militaire de l’état hébreu.
D’un
autre côté, ils ont tout deux succédé à un régime dictatorial. De Gaulle remplace
Pétain et Adenauer Hitler et Doenitz ; ce qui les a obligé à se
positionner face au problème de l’épuration et de la mémoire et à adopter
finalement une position assez proche. Jusqu’à quel niveau en effet épurer
l’administration et la société ? Quelle vision de la Résistance ou de la
Déportation retenir ? Tout deux ont choisi une voie médiane au nom de la réconciliation
nationale. Maire adjoint de Cologne, chancelier ou président du gouvernement
provisoire, tous les deux ont aussi eu à gérer la vie quotidienne de leurs
administrés et les restrictions, notamment les pénuries alimentaires.
R.P.F. et C.D.U. : des créateurs de mouvements.
Mais
ils n’ont pas exercé leurs responsabilités exactement en même temps. En janvier
1946, le Général quitte le pouvoir et entame sa traversée du désert. Il fonde
le R.P.F. (Rassemblement du Peuple
Français) après un célèbre discours à Strasbourg en 1947, un mouvement qui
se veut transversal. Le M.R.P., principal mouvement démocrate chrétien de
l’époque, qui se voulait pourtant le parti de la fidélité à De Gaulle, refuse
le R.P.F même si certains de ses dirigeants, Maurice Schumann ou Edmond
Michelet par exemple, avaient appartenu à la résistance gaulliste. L’épopée du
R.P.F. est un échec et De Gaulle se retire et entame la rédaction de ses
mémoires en 1953. En 1958, rares sont ceux qui espèrent, et encore plus rares
sont ceux qui croient à un retour au pourvoir.
En
1946, Konrad Adenauer, chassé sa mairie de Cologne par les nazis en 1933 -
parce qu’il ne voulait pas arborer leur drapeau à côté du drapeau allemand -
puis emprisonné deux fois, en 1934 et en 1944 (après l’attentat contre Hitler),
est encore loin du pouvoir. Il n’y a plus d’Etat allemand mais c’est déjà un
interlocuteur privilégié des autorités d’occupation. Les américains lui ont
rendu sa mairie mais les britanniques, qui ne le croient pas à la hauteur,
l’ont congédié. C'est apparemment un homme fini. Il s’investi alors dans la création de la C.D.U. dont il
devient rapidement le chef pour la zone d’occupation britannique. Il ne se
contente pas de ressusciter le vieux Zentrum mais créé un mouvement qui a
vocation à devenir un parti de masse comme le S.P.D. Contrairement au R.P.F.,
la C.D.U. qu’il préside entre 1950 et 1966 le mène au pouvoir (on sait
cependant que l’U.N.R. n’est pas née de rien en 1958 et qu’elle s’est largement
appuyée sur l’ancien R.P.F.).
Rédiger une Constitutions et trouver une place en
Europe.
En
1948, le Conseil parlementaire chargé de rédiger la Loi Fondamentale prend Adenauer comme président, ce qui lui confère
une large autorité morale. D’une certaine manière, comme pour De Gaulle, la constitution
a été faite pour lui. En 1949, à une voix de majorité, il devient le premier
chancelier de la République Fédérale d’Allemagne. Ses homologues européens sont
alors fréquemment des démocrates chrétiens comme lui : Robert Schumann en
France, Alcide de Gasperi en Italie, Paul-Henri Spaak en Belgique, ceux avec
qui il jette les bases de la construction européenne (construction européenne
que de Gaulle sauve et fait vivre : photographies 11, 13). Mais la
proposition de Robert Schumann qui va donne le jour à la CECA a été rédigée par
Jean Monnet, le même que celui qui avait écrit le projet d’Union Franco -
Britannique proposé en juin 1940 par De Gaulle à Churchill et Paul Reynaud…
Quand
De Gaulle revient au pouvoir, Adenauer a commence sont troisième mandat à la
chancellerie. L’Allemagne n’est plus un pays occupé mais un partenaire de l’O.T.A.N.,
elle a réarmé et est devenu un membre important des communautés européennes…
des institutions jadis fortement critiquées par le Général à l’époque du R.P.F.
(photographie 327 : défilé militaire franco-allemand). Avec d’autres, dont
le P.C.F., il a d’ailleurs fait échouer le projet de C.E.D. - Communauté
européenne de défense. Mais en 1954, discutant avec Pierre Mendès-France, il
s’accordait sur l’idée d’une nécessaire réconciliation franco – allemande.
Gérer une coalition.
En
France, l’autorité de De Gaulle n’est au départ pas contestée, il jouit même
d’une majorité parlementaire assez large du fait du ralliement en 1958 d’un
certain nombre de leader de la gauche (la S.F.I.O. de Guy Mollet par exemple).
Mais cette majorité s’est restreinte au début des années 1960 au parti
présidentiel (une appellation que De Gaulle réfute) l’U.N.R. et à ses alliés
centristes (Valery Giscard d’Estaing et les Républicains
Indépendants), union qui remporte largement les élections. De Gaulle a
fondé « sa » République, la Ve avec des institutions
taillée pour sa personne et personne ne conteste sa légitimité au sein de l’U.N.R.
L’élection du président de la République au suffrage universel en 1962 a
cependant changé la nature du régime et la base de la légitimité du président.
Le scrutin de 1965, où il est mis en ballotage, montre pourtant qu’il peut être
contesté.
Konrad
Adenauer n’est pas chef d’Etat même si, selon la Loi Fondamentale, la fonction
de chancelier prime celle largement honorifique du président. Il faut
garder ce fait en mémoire avant d’examiner les images des voyages Outre-Rhin. De
Gaulle est en effet reçu par le président Lübke et Adenauer reste un pas en
retrait (photographies 27, 39, 41). En 1957, la C.D.U.-C.S.U. a obtenu la
majorité absolue, comme l’U.N.R. en 1968, ce qui n’empêche pas le maintien
d’une coalition avec les libéraux (comme avec Giscard d’Estaing en France).
Pourtant, la gauche progresse notamment le S.P.D. incarné par le charismatique maire
de Berlin Willy Brandt.
En
France, l’Union de la Gauche n’en est alors qu’à ses balbutiements mais
l’élection de 1965 a montré qu’une alternance pouvait voir le jour. Or, au
début des années 1960, Adenauer commence aussi à être contesté, même au sein de
la C.D.U. Ses dauphins potentiels, le ministre des finances Ludwig Erhard
trouvent eux aussi que cela commence à faire long. Les élections de 1961 entretiennent
un temps le doute sur une nouvelle candidature. Adenauer doit d’ailleurs
promettre de laisser la place à son successeur avant le terme du mandat afin de
lui laisser le temps de préparer les élections de 1964. Réélu, il sera donc assez
vite poussé vers la sortie, très peu de temps d’ailleurs après la visite de De
Gaulle en Allemagne en septembre 1962 (voir la
série d’images ci-contre)
puis la signature du traité de l’Elysée le 22
janvier 1963 (photographie 37). Tandis que Georges Pompidou se déclare
disponible, De Gaulle lui orchestre son départ grâce au prétexte du referendum
de 1969.
Konrad
Adenauer et Charles de Gaulle partagèrent donc de nombreux points communs, que
ce soit dans leur vie personnelle ou leur formation intellectuelle et que dans
leur attitude face au pouvoir. Ces points communs, plus qu’une éventuelle
amitié, ont contribué à jeter un pont sur le Rhin ; ce Rhin commun aux
deux hommes. Tous deux ont poussé l’élégance à entrer définitivement dans
l’Histoire à peu de distance entre 1967 et 1970.
De Gaulle / Adenauer –
Biographies comparées
Konrad ADENAUER
|
Charles DE
GAULLE
|
Avant 1914
Né ne 5 janvier 1876 à Cologne
(Rhénanie – Westphalie)
|
Né le 22
novembre 1890 à Lille (Nord).
Originaire du
duché de Bade par sa famille maternelle
|
Etudes à la faculté de droit de Fribourg-en-Brisgau.
Doctorat en droit
|
Etude dans des
établissements catholiques à Paris puis chez les jésuites en Belgique. Classe
préparatoire à Paris
|
|
Entre à l’ESM
de Saint-Cyr en 1908 (119e / 221)
|
Carrière dans l’administration
|
Sort 13e
et choisit l’infanterie. 33e RI à Arras (Colonel Pétain)
|
Marié à Emma Weyer (décédée en 1917)
|
|
1906 – Membre
du Zentrum
|
|
1906 –
Conseiller municipal
1909 – Maire
adjoint chargé des finances
|
|
1914-1918
1914 – Maire adjoint chargé du ravitaillement
|
1914 – 1916 –
Combat dans le Nord, en Champagne puis à Verdun. Nommé capitaine. Blessé deux
fois. 2 mars 1916 – Son régiment est décimé devant Douaumont. Il est porté
disparu.
|
1917-1933 –
Maire de Cologne
|
1916-1918 –
Prisonnier en Allemagne. Tente plusieurs fois de s’évader. Enfermé en
forteresse (avec Roland-Garros, Berger-Levrault et Toukhatchevski…)
|
1919-1939
Remariage en 1919 à Agusta « Gussie » Zinsser
(fille d’un grand dermatologue)
|
23 juillet 1919
– Chevalier de la Légion d’honneur. Croix de guerre.
|
1919 – Lutte
contre le Soviet de Cologne. Tentation du séparatisme rhénan
|
1919-1921 –
Participe à la formation de l’armée polonaise qui lutte contre l’Armée rouge
|
1920-1933 –
Membre puis président du Conseil d’Etat de Prusse (défend une certaine
autonomie de Rhénanie)
|
1921 – Epouse
Yvonne Vendroux,
fille d’un
industriel lillois
|
|
1921 – 1922 -
Chargé du cours d’Histoire à Saint-Cyr puis admission à l’Ecole de Guerre.
Mal noté et mauvais rend de sortie en raison de ses idées
|
|
1924 – La discorde chez l’ennemi
|
|
1925 – Détaché
à l’Etat Major du maréchal Pétain. Conférencier à l’Ecole de Guerre. Ecrit
pour Pétain.
|
|
1927 – Promu
chef de bataillon (commandant). Prend le commandement du 19e BCP à
Trèves.
|
1931-1933 –
Vice Président de la Société Coloniale Allemande (Deutsche Kolonialgesellschaft) qui défend la pensée coloniale
allemande
|
1929 –
Affectation au Levant, en poste à Beyrouth.
« J’allais vers l’Orient complexe avec des
idées simples ».
|
1933 –
Hostilité au nazisme. Refuse d’arborer le drapeau nazi à côté du drapeau
allemand. Démis de ses fonctions par Goering.
|
1931 –
Affectation au Secrétariat Général de la Défense Nationale. Travaille au
projet de loi militaire.
1932 – Le Fil de l’épée
25 décembre
1933 – Promu lieutenant-colonel
|
1934 – Nuit des
longs couteaux. Brièvement emprisonné
|
1934 – Vers l’Armée de métier.
Contacts avec
Paul Reynaud.
|
|
1937 – Chef de
corps du 507e régiment de chars de combat au quartier Lizé à Montigny-Lès-Metz.
Promu colonel
le 25 décembre 1937
|
|
1938 – La France et son armée
1938 – Rupture
avec Pétain
|
1940-1945
|
Janvier 1940 –
Envoi un mémorandum à 80 personnalités sur l’utilisation des chars et de
l’aviation
|
|
11 mai 1940 –
Prend le commandement de la 4e division de chars de combat. 15 mai
1940 – Bataille de Montcornet. 25 mai 1940 – Nomination au grade de général
de brigade à titre temporaire. 28 mai – Bataille d’Abbeville.
|
|
6 juin – Nommé
sous-secrétaire d’Etat à la guerre dans le cabinet Reynaud avec mission de
coordonner l’effort de guerre avec le Royaume Uni
|
|
16 juin –
Propose à Churchill et Reynaud la note Monnet sur une union
franco-britannique
|
|
17 – Juin
départ pour Londres.
18 juin à
19 :00 – Lance un Appel à la BBC
|
Juillet –
Novembre 1944 – Emprisonné après l’attentat contre Hitler
|
1940 – Création
des Forces Françaises Libres.
2 août 1940 –
Condamné à mort par un tribunal de Vichy.
Octobre 1940 –
Fondation de l’Ordre de la Libération.
Objectif :
protéger la souveraineté et les intérêts de la France dans et après la
guerre.
|
|
1943 – Le
gouvernement belge en exil d’Hubert Pierlot et Paul-Henri Spaak reconnaissent
officiellement les Français Libres de Gaulle. Création du CFLN à Alger
|
|
1944 – Création
Gouvernement provisoire de la République française. 14 juin 1944 – Retour en
France. 25 août 1944 – Retour à Paris. Président du Gouvernement Provisoire
(chef de l’Etat & chef du gouvernement).
|
L’administration
américaine lui rend ses fonctions de maire de Cologne mais il est congédié
par les britanniques qui ne le considèrent pas à la hauteur
|
Octobre 1945 –
Election d’une assemblée constituante. Droit de vote aux femmes, sécurité
Sociales, Nationalisation
|
1946-1957
Participe à la
création de la CDU dont il devient le chef en 1946 pour la zone britannique
|
20 janvier 1946
– Démission de la présidence du gouvernement provisoire. 16 juin 1946 –
Discours de Bayeux qui présente sa vision des institutions.
1947 – Fonde le
RPF. Grands succès lors des municipales (dont Nancy, Metz, Epinal et bientôt
Verdun)
|
1950-1966 –
Président de la CDU pour la RFA
|
|
1er
septembre 1948 – Président du Conseil parlementaire chargé de la rédaction de
la constitution
|
|
15 septembre
1949 – Elu chancelier avec une voix d’avance. Obtient que la capitale soit
fixée à Bonn. Ses objectifs : la souveraineté allemande et la confiance
des alliés.
|
.
|
Gagne les
élections en 1953, 1957 et 1961 sur la base d’une union CDU – CSU. Majorité
absolue en 1957
|
1951 – 117
députés et 22,3 % des voix. Le RPF reste dans l’opposition à la IVe
République.
Déclin
progressif du RPF de 1949 à 1955
|
1951 – Entrée
dans la CECA et le Conseil de l’Europe –
5 mai 1955 – Adhésion à l’OTAN
– 1957 – Traité de Rome - Entrée dans la CEE -
|
1954 – Le RPF
combat le projet de communauté européenne de défense (CED)
|
27 mars 1952 –
Echappe à un attentat organisé par d’anciens membres de l’Irgoun opposés au
rapprochement entre l’Israël et la RFA
|
|
1955 – Visite à
Moscou. Libération de 10000 prisonniers de guerre
|
1955 – Mise en
sommeil du RPF
Rédaction des Mémoires de Guerre
|
1958-1970
1958 –
Participation avec Willy Brandt, maire de Berlin, aux protestations contre
l’ultimatum Khrouchtchev
|
29 mai 1958 –
Appelé par le président Coty
à former le
gouvernement. Investi président du conseil par 329 voix sur 553, autorisé à
gouverner par ordonnances et à réformer la constitution.
28 septembre
1958 – Adoption de la constitution par référendum
Novembre 1958 –
Les gaullistes gagnent les élections
|
|
8 Janvier 1959
– Prend ses fonctions
de président de
la République Française et de la Communauté africaine et malgache
|
|
1960 – La
France puissance nucléaire
|
1961 – Subit la
construction du mur de Berlin
|
1961 – Pronunciamiento
des 4 généraux d’Alger
|
15 octobre 1963
– Démissionne au milieu de son 4e mandat sous une forte pression
de son camp
|
1962 – Election
du président au suffrage universel – Paix en Algérie. Attentat du Petit
Clamart. 15 mai 1962 – Conférence de presse sur l’Europe intégrée
|
22 JANVIER 1963 – TRAITE DE L’ELYSEE
|
22 JANVIER 1963 – TRAITE DE L’ELYSEE
|
|
1965 – Mis en
ballotage par François Mitterrand lors de l’élection présidentielle
|
19 avril 1967 –
Mort à Rhöndorf
|
Mai 1968
|
|
27 avril 1969 –
Perte du referendum sur régionalisation et la réforme du sénat – Démission.
Rédaction des Mémoires d’Espoir
|
|
9 novembre 1970
– Décès du général de Gaulle.
|