dimanche 24 mars 2013

Conférence au club 88 - Charles de Gaulle d'Epinal - 23 mars 2013 : De gaulle - Adenauer : le premier couple franco-allemand


De Gaulle – Adenauer

Le premier couple franco-allemand

 

Depuis De Gaulle et Adenauer, les commentateurs font de la relation des chefs d’Etats ou de gouvernements français et allemand une affaire d’amitié personnelle. D’où l’abondante littérature sur les couples Giscard d’Estaing - Schmidt ou Mitterrand – Kohl qui ont fonctionné et les couples Sarkozy ou Hollande - Merkel plus ombrageux. Est-ce une affaire de séduction ou d’affinité ? Charles de Gaulle et Konrad Adenauer étaient-ils fait pour être amis ? L’ont-ils été d’ailleurs ? Pénétrés des devoirs de leurs charges et de ce que l’Histoire leur imposait n’ont-ils tout pas tout simplement joué leur rôle.

En tout cas, il ne faut pas voir la réconciliation franco - allemande et les grandes avancées des années 1959-1963 à travers le prisme déformant et l’anachronisme des débats actuels, ni tenter de deviner ce que ces hommes d’Etats auraient pu décider ou faire aujourd’hui. Privilégions plutôt les actes et seulement les actes.

Or, reçu à la préfecture de Metz, Charles de Gaulle rendait en 1961 un hommage vibrant à Robert Schumann : « C’est vous qui avez commencé. Et nous avons poursuivi votre œuvre… » (Le Figaro, 3 Juillet 1961, p.5). Il soufflait au passage les journalistes venus nombreux et qui attendait une déclaration sur… l’Algérie. Le Général, à qui on prêtait des sentiments violemment anti-européens, surprenait son monde avec un art consommé du contrepied. Le règlement de la question coloniale allait pourtant de pair dans son esprit avec celui de la question allemande ; il s’agissait de rendre à la France à sa place au cœur des relations internationales.

Une culture commune.

D’une certaine matière, De Gaulle et Adenauer appartiennent presque à deux générations différentes. Le premier est né en 1876 et il a déjà dépassé la trentaine lorsqu’il devient maire adjoint de Cologne en 1909. Charles de Gaulle, qui a vu le jour à Lille en 1890, entre à peine à Saint-Cyr. Ce n’est pas grand-chose mais cela compte en 1958. Celui que les Allemands appellent « le vieux » (reportage ORTF du 7 septembre 1962) a atteint les 82 ans, un âge que De Gaulle considèrera plus tard et pour lui même comme un naufrage. Pour lors, à 67 ans, il escompte seulement ne pas commencer une carrière de dictateur.

En 1918, Adenauer est déjà un homme politique en vue, maire de Cologne et membre éminent du Zentrum, le grand parti catholique allemand, et un interlocuteur des autorités françaises pour la région rhénane. Maurice Barrès en parle comme d’un honnête homme et il espérait qu’il fasse pencher la cause sécessionniste. Le 1er février 1919, dans un discours resté célèbre, il reconnaît d’ailleurs les biens fondés des craintes françaises et la possibilité d’un état rhénan. Mais sa préférence va à une solution modérée, une république rhénane fédérée au Reich qui ne verra pas le jour. Son envergure est déjà nationale car, de 1920 à 1933, il préside le Conseil d’Etat de Prusse
 
A la même époque, De Gaulle est un officier brillant, décoré pour sa bravoure ; il prépare une étude approfondi sur les causes de la défaite allemande mais reste totalement inconnu. Rapidement, il se brouille d’ailleurs avec le haut commandement français. Mal classé à sa sortie de l’Ecole de Guerre, parce que voulant trop penser de manière autonome, il se voit affecter en Rhénanie au commandement des… installations frigorifiques de l’armée d’occupation. Pétain intervient et lui obtient le commandement d’un bataillon de chasseurs à Trèves entre 1927 et 1929. S’il découvre la région, il la connaît déjà à travers les œuvres du même Maurice Barrès notamment Le Génie du Rhin.

Natif du nord, parisien, De Gaulle est devenu de cœur et de raison un homme de  l’Est. Nul doute que la conception de Barrès d’une culture commune à la Lorraine et à la Rhénanie, base d’une réconciliation des peuples et des civilisations (et non simplement des gouvernements), ait touché le jeune officier. Peut-être, bien des années après, a-t-il encore en tête les mots de l’académicien de Charmes quand, interrogé en conférence de presse, il parle de l’Europe de Goethe et de Dante : « Dante, Goethe, Chateaubriand, appartiennent à toute l’Europe dans la mesure où ils étaient respectivement et éminemment Italien, Allemand et Français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides et qu’ils avaient pensé, écrit en quelque espéranto ou Volapük intégrés »  (reportage de l’ORTF du 15 mai 1962).

         Plus surprenant, quand De Gaulle part pour Beyrouth en 1929, première expérience dans les colonies où il découvre « avec des idées simples l’Orient complexe », Adenauer adhère à la ligue coloniale allemande dont il prend la présidence en 1931.

L’empreinte du catholicisme social.

Plus que la paix des braves ou le respect des soldats – Adenauer n’avait pas combattu en 1914 – c’est la culture qui rapprochait Adenauer et De Gaulle. Ils sont tous les deux issus de la bourgeoisie catholique. De son père, De Gaulle pouvait cependant revendiquer quelques quartiers de noblesse. Voilà qui aurait peut-être plu à un junker poméranien, pas à un rhénan qui ressent encore comme une souffrance l’annexion à la Prusse après 1814. Mais justement, en 1959, la République Fédérale d’Allemagne a dix ans et c’est une Allemagne qui a perdu sa partie orientale au profit de la République démocratique allemande et de la Pologne. L’Allemagne de Bonn, c’est d’abord une Allemagne centrée sur le Rhin. Et puis Adenauer a obtenu que la nouvelle capitale soit le plus à l’ouest possible. Cette Allemagne aurait plu à Barrès (même si paradoxalement elle est née au cours d’un processus inverse de celui qu’il avait espéré). De Gaulle revenant rue Saint-Dominique et réinstallant la République après la Libération de Paris et Adenauer créant les nouveaux ministères à Bonn, il existe un certain parallélisme.

Le père de De Gaulle, enseignant, était monarchiste et légitimiste mais cette tendance qui aurait pu le conduire vers les extrêmes, vers Maurras et l’antidreyfusisme, l’a en fait ramené vers le catholicisme social naissant de la fin du XIXe siècle. A la suite de monseigneur Lavigerie, il s’est rallié par raison à la République. Enfant, de Gaulle vit donc dans un milieu ou le mot République n’est pas tabou (même si cette République a chassé les congrégations enseignante et que De Gaulle doit aller poursuivre ses études chez les jésuites en Belgique). Dans ce milieu, on lit Barrès mais aussi Péguy et on arrête d’acheter l’Action Française lorsqu’elle est condamnée par Rome. Malgré la vocation militaire naissante de Charles ont soutient surtout l’innocence du capitaine Dreyfus. L’antisémitisme n’a donc pas effleuré De Gaulle qui reconnait parmi ses maîtres en stratégie le colonel Emile Mayer et demandera à René Cassin, « vieux prof de droit de gauche et juif », de donner une base juridique à la France Libre. En 1923, Barrès pense que les catholiques rhénans auraient plus à gagner avec une France achevant, grâce à l’Union Sacrée, de se réconcilier avec ses propres catholiques (et ses congrégations) qu’avec des Prussiens hésitant entre le Kulturkampf et la Révolution bolchevique. L’écrivain français est sans doute au courant que Konrad Adenauer a du lutter en 1919 contre un Soviet à Cologne. Cette année là, De Gaulle combat aussi mais directement les soviétiques et en Pologne.

Et puis le programme du C.N.R. mis en œuvre par De Gaulle en 1945 ou son idée de la participation, décriée  tant par la droite traditionnelle que par la gauche qui y voyait parfois une forme de crypto-fascisme (puisque de Gaulle voulait y faire converger les deux France),  sont-ils si éloignée de l’expérience conduite en Allemagne à partir de 1949, cette économie sociale de marchée voulue par Konrad Adenauer et son ministre des finances Ludwig Erhard. En 1966, De Gaulle reçoit ce dernier, successeur d’Adenauer.

Le temps des responsabilités.
 
         De Gaulle comme Adenauer ont gouverné longtemps leurs peuples respectifs, douze ans en deux fois pour le premier, presque quinze pour le second, suffisamment de temps pour les marquer de leur empreinte et susciter, à terme, une certaine envie de changement. De Gaulle en mai 68, Adenauer quelques années plus tôt, au cours de son quatrième mandat, subirent en effet une certaine usure du pouvoir.

Et puis de Gaulle est un officier. Même s’il a rétabli plusieurs fois la légalité républicaine, comme il le dit dans sa célèbre conférence de presse de 1958, il affronte les critiques de ceux qui voient en lui / ou fond semblant de voir comme le François Mitterrand du Coup d’Etat permanent, un apprenti dictateur. Son retour au pouvoir, légal sur la forme, n’a été possible que grâce à la question algérienne et De Gaulle a laissé faire ceux qui préparaient l’opération Résurrection. En 1961, il subit une tentative de coup d’Etat militaire de la part des « quatre généraux fanatiques et factieux » d’Alger, une chose impensable dans une Allemagne où sont stationnées des troupes alliées. Et pourtant certains généraux de la Bundeswehr avaient eu un passé au sein de la Wehrmacht avant 1945 (l’ancien chef d’Etat Major de Rommel est alors commandant des forces de l’O.T.A.N. pour le Centre Europe). Chose peu connue, comme De Gaulle à l’époque du Petit-Clamart et des commandos delta de l’O.A.S., le vieux a aussi été victime de tentatives d’attentat. En 1952, des anciens de l’Irgoun tentent en effet de l’assassiner afin d’empêcher le rapprochement entamé entre l’Allemagne et Israël, rapprochement négocié en grande partie par Shimon Peres et qui va permettre de développer l’appareil industrialo-militaire de l’état hébreu.

D’un autre côté, ils ont tout deux succédé à un régime dictatorial. De Gaulle remplace Pétain et Adenauer Hitler et Doenitz ; ce qui les a obligé à se positionner face au problème de l’épuration et de la mémoire et à adopter finalement une position assez proche. Jusqu’à quel niveau en effet épurer l’administration et la société ? Quelle vision de la Résistance ou de la Déportation retenir ? Tout deux ont choisi une voie médiane au nom de la réconciliation nationale. Maire adjoint de Cologne, chancelier ou président du gouvernement provisoire, tous les deux ont aussi eu à gérer la vie quotidienne de leurs administrés et les restrictions, notamment les pénuries alimentaires.

R.P.F. et C.D.U. : des créateurs de mouvements.

Mais ils n’ont pas exercé leurs responsabilités exactement en même temps. En janvier 1946, le Général quitte le pouvoir et entame sa traversée du désert. Il fonde le R.P.F. (Rassemblement du Peuple Français) après un célèbre discours à Strasbourg en 1947, un mouvement qui se veut transversal. Le M.R.P., principal mouvement démocrate chrétien de l’époque, qui se voulait pourtant le parti de la fidélité à De Gaulle, refuse le R.P.F même si certains de ses dirigeants, Maurice Schumann ou Edmond Michelet par exemple, avaient appartenu à la résistance gaulliste. L’épopée du R.P.F. est un échec et De Gaulle se retire et entame la rédaction de ses mémoires en 1953. En 1958, rares sont ceux qui espèrent, et encore plus rares sont ceux qui croient à un retour au pourvoir.

En 1946, Konrad Adenauer, chassé sa mairie de Cologne par les nazis en 1933 - parce qu’il ne voulait pas arborer leur drapeau à côté du drapeau allemand - puis emprisonné deux fois, en 1934 et en 1944 (après l’attentat contre Hitler), est encore loin du pouvoir. Il n’y a plus d’Etat allemand mais c’est déjà un interlocuteur privilégié des autorités d’occupation. Les américains lui ont rendu sa mairie mais les britanniques, qui ne le croient pas à la hauteur, l’ont congédié. C'est apparemment un homme fini. Il s’investi alors dans la création de la C.D.U. dont il devient rapidement le chef pour la zone d’occupation britannique. Il ne se contente pas de ressusciter le vieux Zentrum mais créé un mouvement qui a vocation à devenir un parti de masse comme le S.P.D. Contrairement au R.P.F., la C.D.U. qu’il préside entre 1950 et 1966 le mène au pouvoir (on sait cependant que l’U.N.R. n’est pas née de rien en 1958 et qu’elle s’est largement appuyée sur l’ancien R.P.F.).

Rédiger une Constitutions et trouver une place en Europe.

En 1948, le Conseil parlementaire chargé de rédiger la Loi Fondamentale prend Adenauer comme président, ce qui lui confère une large autorité morale. D’une certaine manière, comme pour De Gaulle, la constitution a été faite pour lui. En 1949, à une voix de majorité, il devient le premier chancelier de la République Fédérale d’Allemagne. Ses homologues européens sont alors fréquemment des démocrates chrétiens comme lui : Robert Schumann en France, Alcide de Gasperi en Italie, Paul-Henri Spaak en Belgique, ceux avec qui il jette les bases de la construction européenne (construction européenne que de Gaulle sauve et fait vivre : photographies 11, 13). Mais la proposition de Robert Schumann qui va donne le jour à la CECA a été rédigée par Jean Monnet, le même que celui qui avait écrit le projet d’Union Franco - Britannique proposé en juin 1940 par De Gaulle à Churchill et Paul Reynaud…

Quand De Gaulle revient au pouvoir, Adenauer a commence sont troisième mandat à la chancellerie. L’Allemagne n’est plus un pays occupé mais un partenaire de l’O.T.A.N., elle a réarmé et est devenu un membre important des communautés européennes… des institutions jadis fortement critiquées par le Général à l’époque du R.P.F. (photographie 327 : défilé militaire franco-allemand). Avec d’autres, dont le P.C.F., il a d’ailleurs fait échouer le projet de C.E.D. - Communauté européenne de défense. Mais en 1954, discutant avec Pierre Mendès-France, il s’accordait sur l’idée d’une nécessaire réconciliation franco – allemande.

Gérer une coalition.

En France, l’autorité de De Gaulle n’est au départ pas contestée, il jouit même d’une majorité parlementaire assez large du fait du ralliement en 1958 d’un certain nombre de leader de la gauche (la S.F.I.O. de Guy Mollet par exemple). Mais cette majorité s’est restreinte au début des années 1960 au parti présidentiel (une appellation que De Gaulle réfute) l’U.N.R. et à ses alliés centristes (Valery Giscard d’Estaing et les Républicains Indépendants), union qui remporte largement les élections. De Gaulle a fondé « sa » République, la Ve avec des institutions taillée pour sa personne et personne ne conteste sa légitimité au sein de l’U.N.R. L’élection du président de la République au suffrage universel en 1962 a cependant changé la nature du régime et la base de la légitimité du président. Le scrutin de 1965, où il est mis en ballotage, montre pourtant qu’il peut être contesté.

Konrad Adenauer n’est pas chef d’Etat même si, selon la Loi Fondamentale, la fonction de chancelier prime celle largement honorifique du président. Il faut garder ce fait en mémoire avant d’examiner les images des voyages Outre-Rhin. De Gaulle est en effet reçu par le président Lübke et Adenauer reste un pas en retrait (photographies 27, 39, 41). En 1957, la C.D.U.-C.S.U. a obtenu la majorité absolue, comme l’U.N.R. en 1968, ce qui n’empêche pas le maintien d’une coalition avec les libéraux (comme avec Giscard d’Estaing en France). Pourtant, la gauche progresse notamment le S.P.D. incarné par le charismatique maire de Berlin Willy Brandt.

En France, l’Union de la Gauche n’en est alors qu’à ses balbutiements mais l’élection de 1965 a montré qu’une alternance pouvait voir le jour. Or, au début des années 1960, Adenauer commence aussi à être contesté, même au sein de la C.D.U. Ses dauphins potentiels, le ministre des finances Ludwig Erhard trouvent eux aussi que cela commence à faire long. Les élections de 1961 entretiennent un temps le doute sur une nouvelle candidature. Adenauer doit d’ailleurs promettre de laisser la place à son successeur avant le terme du mandat afin de lui laisser le temps de préparer les élections de 1964. Réélu, il sera donc assez vite poussé vers la sortie, très peu de temps d’ailleurs après la visite de De Gaulle en Allemagne en septembre 1962 (voir la série d’images ci-contre) puis la signature du traité de l’Elysée le 22 janvier 1963 (photographie 37). Tandis que Georges Pompidou se déclare disponible, De Gaulle lui orchestre son départ grâce au prétexte du referendum de 1969.
 

Konrad Adenauer et Charles de Gaulle partagèrent donc de nombreux points communs, que ce soit dans leur vie personnelle ou leur formation intellectuelle et que dans leur attitude face au pouvoir. Ces points communs, plus qu’une éventuelle amitié, ont contribué à jeter un pont sur le Rhin ; ce Rhin commun aux deux hommes. Tous deux ont poussé l’élégance à entrer définitivement dans l’Histoire à peu de distance entre 1967 et 1970.

  

De Gaulle / Adenauer – Biographies comparées

 

Konrad ADENAUER
Charles DE GAULLE

 

Avant 1914

 

Né ne 5 janvier 1876 à Cologne
(Rhénanie – Westphalie)
Né le 22 novembre 1890 à Lille (Nord).
Originaire du duché de Bade par sa famille maternelle
Etudes à la faculté de droit de Fribourg-en-Brisgau.
Doctorat en droit
Etude dans des établissements catholiques à Paris puis chez les jésuites en Belgique. Classe préparatoire à Paris
 
Entre à l’ESM de Saint-Cyr en 1908 (119e / 221)
Carrière dans l’administration
Sort 13e et choisit l’infanterie. 33e RI à Arras (Colonel Pétain)
Marié à Emma Weyer (décédée en 1917)
 
1906 – Membre du Zentrum
 
1906 – Conseiller municipal
1909 – Maire adjoint chargé des finances
 

 

1914-1918

 

 
1914 – Maire adjoint chargé du ravitaillement
1914 – 1916 – Combat dans le Nord, en Champagne puis à Verdun. Nommé capitaine. Blessé deux fois. 2 mars 1916 – Son régiment est décimé devant Douaumont. Il est porté disparu.
1917-1933 – Maire de Cologne
1916-1918 – Prisonnier en Allemagne. Tente plusieurs fois de s’évader. Enfermé en forteresse (avec Roland-Garros, Berger-Levrault et Toukhatchevski…)

 

1919-1939

 

Remariage en 1919 à Agusta « Gussie » Zinsser (fille d’un grand dermatologue)
23 juillet 1919 – Chevalier de la Légion d’honneur. Croix de guerre.
1919 – Lutte contre le Soviet de Cologne. Tentation du séparatisme rhénan
1919-1921 – Participe à la formation de l’armée polonaise qui lutte contre l’Armée rouge
1920-1933 – Membre puis président du Conseil d’Etat de Prusse (défend une certaine autonomie de Rhénanie)
1921 – Epouse Yvonne Vendroux,
fille d’un industriel lillois
 
1921 – 1922 - Chargé du cours d’Histoire à Saint-Cyr puis admission à l’Ecole de Guerre. Mal noté et mauvais rend de sortie en raison de ses idées
 
1924 – La discorde chez l’ennemi
 
1925 – Détaché à l’Etat Major du maréchal Pétain. Conférencier à l’Ecole de Guerre. Ecrit pour Pétain.
 
1927 – Promu chef de bataillon (commandant). Prend le commandement du 19e BCP à Trèves.
1931-1933 – Vice Président de la Société Coloniale Allemande (Deutsche Kolonialgesellschaft) qui défend la pensée coloniale allemande
1929 – Affectation au Levant, en poste à Beyrouth.
« J’allais vers l’Orient complexe avec des idées simples ».
1933 – Hostilité au nazisme. Refuse d’arborer le drapeau nazi à côté du drapeau allemand. Démis de ses fonctions par Goering.
1931 – Affectation au Secrétariat Général de la Défense Nationale. Travaille au projet de loi militaire.
1932 – Le Fil de l’épée
25 décembre 1933 – Promu lieutenant-colonel
1934 – Nuit des longs couteaux. Brièvement emprisonné
1934 – Vers l’Armée de métier.
Contacts avec Paul Reynaud.
 
 
1937 – Chef de corps du 507e régiment de chars de combat au quartier Lizé à Montigny-Lès-Metz.
Promu colonel le 25 décembre 1937
 
1938 – La France et son armée
1938 – Rupture avec Pétain

 

1940-1945

 

 
Janvier 1940 – Envoi un mémorandum à 80 personnalités sur l’utilisation des chars et de l’aviation
 
11 mai 1940 – Prend le commandement de la 4e division de chars de combat. 15 mai 1940 – Bataille de Montcornet. 25 mai 1940 – Nomination au grade de général de brigade à titre temporaire. 28 mai – Bataille d’Abbeville.
 
6 juin – Nommé sous-secrétaire d’Etat à la guerre dans le cabinet Reynaud avec mission de coordonner l’effort de guerre avec le Royaume Uni
 
16 juin – Propose à Churchill et Reynaud la note Monnet sur une union franco-britannique
 
17 – Juin départ pour Londres.
18 juin à 19 :00 – Lance un Appel à la BBC
Juillet – Novembre 1944 – Emprisonné après l’attentat contre Hitler
1940 – Création des Forces Françaises Libres.
2 août 1940 – Condamné à mort par un tribunal de Vichy.
Octobre 1940 – Fondation de l’Ordre de la Libération.
Objectif : protéger la souveraineté et les intérêts de la France dans et après la guerre.
 
1943 – Le gouvernement belge en exil d’Hubert Pierlot et Paul-Henri Spaak reconnaissent officiellement les Français Libres de Gaulle. Création du CFLN à Alger
 
1944 – Création Gouvernement provisoire de la République française. 14 juin 1944 – Retour en France. 25 août 1944 – Retour à Paris. Président du Gouvernement Provisoire (chef de l’Etat & chef du gouvernement).
L’administration américaine lui rend ses fonctions de maire de Cologne mais il est congédié par les britanniques qui ne le considèrent pas à la hauteur
Octobre 1945 – Election d’une assemblée constituante. Droit de vote aux femmes, sécurité Sociales, Nationalisation

 

1946-1957

 

Participe à la création de la CDU dont il devient le chef en 1946 pour la zone britannique
20 janvier 1946 – Démission de la présidence du gouvernement provisoire. 16 juin 1946 – Discours de Bayeux qui présente sa vision des institutions.
1947 – Fonde le RPF. Grands succès lors des municipales (dont Nancy, Metz, Epinal et bientôt Verdun)
1950-1966 – Président de la CDU pour la RFA
 
1er septembre 1948 – Président du Conseil parlementaire chargé de la rédaction de la constitution
 
15 septembre 1949 – Elu chancelier avec une voix d’avance. Obtient que la capitale soit fixée à Bonn. Ses objectifs : la souveraineté allemande et la confiance des alliés.
.
Gagne les élections en 1953, 1957 et 1961 sur la base d’une union CDU – CSU. Majorité absolue en 1957
1951 – 117 députés et 22,3 % des voix. Le RPF reste dans l’opposition à la IVe République.
Déclin progressif du RPF de 1949 à 1955
1951 – Entrée dans la CECA et le Conseil de l’Europe –  5 mai 1955 – Adhésion à l’OTAN  – 1957 – Traité de Rome - Entrée dans la CEE -
1954 – Le RPF combat le projet de communauté européenne de défense (CED)
27 mars 1952 – Echappe à un attentat organisé par d’anciens membres de l’Irgoun opposés au rapprochement entre l’Israël et la RFA
 
1955 – Visite à Moscou. Libération de 10000 prisonniers de guerre
1955 – Mise en sommeil du RPF
Rédaction des Mémoires de Guerre

 

1958-1970

 

1958 – Participation avec Willy Brandt, maire de Berlin, aux protestations contre l’ultimatum Khrouchtchev
29 mai 1958 – Appelé par le président Coty
à former le gouvernement. Investi président du conseil par 329 voix sur 553, autorisé à gouverner par ordonnances et à réformer la constitution.
28 septembre 1958 – Adoption de la constitution par référendum
Novembre 1958 – Les gaullistes gagnent les élections
 
8 Janvier 1959 – Prend ses fonctions
de président de la République Française et de la Communauté africaine et malgache
 
1960 – La France puissance nucléaire
1961 – Subit la construction du mur de Berlin
1961 – Pronunciamiento des 4 généraux d’Alger
15 octobre 1963 – Démissionne au milieu de son 4e mandat sous une forte pression de son camp
1962 – Election du président au suffrage universel – Paix en Algérie. Attentat du Petit Clamart. 15 mai 1962 – Conférence de presse sur l’Europe intégrée
22 JANVIER 1963 – TRAITE DE L’ELYSEE
22 JANVIER 1963 – TRAITE DE L’ELYSEE
 
1965 – Mis en ballotage par François Mitterrand lors de l’élection présidentielle
19 avril 1967 – Mort à Rhöndorf
Mai 1968
 
27 avril 1969 – Perte du referendum sur régionalisation et la réforme du sénat – Démission. Rédaction des Mémoires d’Espoir
 
9 novembre 1970 – Décès du général de Gaulle.