jeudi 13 décembre 2012

Depardieu aurait-il raison ?

Depuis le traité de Maästricht, et depuis bien avant encore, d'aucun, à gauche comme à droite, vante la libre circulation des personnes et des biens comme un acquis essentiel de la Construction Européenne. Soit ! Lorsqu'il s'agit d'une entreprise qui rapatrie ses capitaux ou délocalise, il ne faut pas critiquer. Soit ! La commission européenne ne cache même pas que derrière l'accélération récente de la libre circulation des travailleurs, sans harmonisation fiscale, ni celle du droit du travail, se trouve la volonté de pousser à la baisse des salaires afin de rendre l'Union plus compétitive dans la Mondialisation. Mais lorsque Gérard Depardieu ou Bernard Arnauld prennent ces droits propres à la "citoyenneté européenne" à la lettre, c'est le tolé... Mais non, en bon citoyens européens, ils ne font qu'appliquer ce que ces politiques qui s'étranglent aujourd'hui, pronaient hier dans leur professions de foi. Et puis après avoir affirmé que l'idée même de patriotisme était dépassée, se servir de celle de patriotisme fiscal semble bien saugrenue. Ne parlons même pas des déclarations de quelques parlementaires exités voulant déchoir de leur nationalité les exilés fiscaux alors même qu'une telle loi serait contraire aux textes européens qui, rappelons-le quand même, sont supérieurs à ceux votés par les représentants de la Nation.