mardi 25 janvier 2011

Georges Mendel (1885-1944) et Nicolas Sarkozy

Les téléspectateurs ont pu voir dernièrement, sur la 5, le téléfilm, qui date déjà d'une dizaine d'année, sur Georges Mendel. Derrière l'éblouissante interprétation de Jacques Villeret, se cache l'excellente adaptation de Jean-Michel Gaillard, agrégé d'Histoire, ancienne plume de François Mitterand et bon connaisseur de la vie politique et de ses moeurs. Rien à dire donc sur Mendel, ancien proche de Clemenceau et son chef de cabinet en 1917-1918 et sur son rôle de Cassandre face à la montée du nazisme. Passons. Le plus intéressant est ailleurs ! Le livre dont est tiré le film est attribué à Nicolas Sarkozy... A l'époque, celui-ci a échoué à faire élire Edouard Balaldur à la présidence de la République, il est donc tricard face aux chiraquiens pour cause de trahison et il a quitté la direction du RPR après le fiasco des élections européennes. Son horizon politique paraît considérablement obscure. En même temps qu'un essai du même auteur, la biographie de Mendel participe donc d'un 'plan comm' qui vise à tracer de nouvelles perspectives pour "le petit" (sic. Jacques Chirac). L'ouvrage vante l'énergie, le volontarisme, le désir de faire bouger des administrations assoupies... Le temps a passé, le public peut comparer le projet inavoué / avoué à l'époque à ce qu'est devenu l'auteur. Mais le "Dernier été" est l'histoire d'un échec, celui d'une non-rencontre entre un homme politique et l'Histoire.

1 commentaire:

Raymond Q. a dit…

Il faut lire "Georges Mandel" et non "Mendel"