lundi 28 février 2011

Kadhafi et la répression en libye.

Juste une petite réflexion sur la mondialisation de l'indignement. Bien sûr, Kadhafi est un dictateur atroce, un terroriste, un trafiquant d'armes et de drogue et la répression actuelle en Libye réclame l'attention de la communauté internationale. Mais rappelons nous 1871 et la commune de Paris, la semaine sanglante, l'armée versaillaise reprenant Paris quartier par quartier et collant au mur les fédérés. On répondra que le gouvernement de Monsieur Thiers était le gouvernement légal de la France, un gouvernement reconnu par les Nations et par l'ennemi, Bismarck qui négociait alors avec lui les conditions de la paix. Mais justement, aussi atroce soit-il, Kadhafi était et est encore reconnu par toutes les chancelleries comme le chef de l'Etat libyen. On s'excuse presque aujourd'hui de sa venue en France, il y a deux ans, mais on n'oublie que le rôle de la diplomatie est de discuter avec nos adversaires, en tout cas avec ceux qui posent problème. A quoi nous avance de parlementer avec les amis... La condamnation tout azimut, et un peu facile des répressions, (attention je ne suis pas en train de soutenir Kadhafi) est un moyen commode de rattapper le train et de nous faire plaisir. Mais imaginons, il y a quelques années, que la situation ait débordée dans nos banlieues (merci à nos forces de maintien de l'ordre pour leur professionnalisme, forces qui sont hélas en train d'être petit à petit démantelées). Aurions nous accepté d'être condamné sur la scène internationale ? Que ferons nous demain si ce genre d'évènements arrive, en métropole comme outremer. La France serait-elle prête à accepter un nouvel Ouvéa ?

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